La fougasse
Puisque le 23 août est la parution de la 9e édition de blogappétit, sur la sardine et la tomate, je me suis dit que j'allais faire de la fougasse. C'est quoi le rapport??? Bin, ça fait Sud, non? Sud de la France, tout au moins.
En réalité, c'est que je venais d'ouvrir une grosse canne d'olives noires, et, par le plus grand des hasards, je tombe en même temps sur une recette de fougasse, sur le blogue de «Mes Mets et Moi»...
Ni une ni deux, on connaît ma légendaire audace, je me lance!
Voici donc les ingrédients requis :
- 500 gr de farine (Maintenant, ça ne me fait plus peur, grâce au verre doseur de AMG!)
- 2 cuillères à soupe d'huile d'olive (et si je tombe sur un tata qui veut critiquer ma marque d'huile d'olive en prétendant de façon snobinarde que ce n'est pas de la Véritable Huile d'Olive Première Pression Pressée à Froid dans ses Fûts de Bois d'Olivier et Piétinés à la Main par des Vraies Habitantes de l'Arrière-pays de Marseille, je le MORS!!!)
- 2 1/4 cuillères à thé de levure (la vraie, celle du boulanger...)
- 300 ml d'eau tiède (elle coule du robinet d'eau chaude)
- 2 cuillères à thé de sel (bin oui, du sel quoi... c'est sûr que la Fleur de Sel de Guérande fraîchement moulue directement du Moulin, ça fait plus Sud, mais pour le sel qu'on mélange à la farine, on va prendre du Sifto pis ça fera l'affaire très bien)
- Garniture : olives noires et autres... (on verra selon l'inspiration!)
N'empêche que Mesmetsetmoi n'est pas très explicite dans ses descriptions. Heureusement, je suis une vétérante des pâtes à pizza, donc je connais bien la procédure.
On va d'abord faire lever la levure dans son bain d'eau tiède, et
pour qu'elle y soit plus confortable, on va y ajouter un tout petit peu
de sucre. Chuuuut! C'était pas dans la recette de Mesmetsetmoi alors
faut pas lui dire!
On met un petit linge à vaisselle dessus et on attends 10 minutes.
Au bout de 10 minutes, la levure n'en peut plus de joie, et on peut voir qu'elle s'est bien énervée.
Pendant ce temps, on mesure la farine, on y ajoute le sel...
Puis on y verse l'huile d'olive et notre mélange de levure.
« Pour la pâte, suffit de tout malaxer jusqu’à ce que la pâte soit lisse et élastique.» C"est ce que Mesmetsetmoi recommande. Moi j'ai éfouéré à la fourchette jusqu'à ce que je me tanne, c'est à dire pas longtemps. Ce n'est ni lisse, ni élastique, mais ça fera.
Boum, je pétris un peu, pour la forme.
Puis, il faut laisser la pâte lever, dans un saladier huilé (pourquoi, huilé? le mien était fariné et ça a fonctionné parfaitement) pendant une heure et demie jusqu'à ce qu'elle double de volume. Comparons.
Oui, c'est pas si mal. (Non, non, ya pas de trucage photographique!)
Préparons maintenant la garniture. On avait dit des olives noires, mais, emportée par une sorte d'inspiration divine, je pense à tartiner ma pâte de pesto, à y mettre aussi des tomates macérées dans de l'huile d'olive avec plein d'herbes de mon petit jardinet (ciboulette, basilic, estragon...)
Ensuite (après l'heure et demie de levage pendant lequel on a fouillé notre frigo à la recherche de cochonneries pour mettre dans notre fougasse), on repétrit, et on aplatit au rouleau dans une forme d'à peu près carré. Je vous invite à admirer ma forme d'à peu près carré qui ferait pâlir d'envie Mesmetsetmoi elle-même!
J'en suis maintenant à l'improvisation : soyons fous! Tartinons allègrement de pesto...
Ajoutons notre garniture. Ici, vous avez remarqué que j'ai coupé ma pâte en deux pour faire deux fougasses (et en plus, je n'avais fait qu'une demi-recette!) J'ai donc une fougasse aux olives et tomates, et une autre aux tomates et olives. Si j'avais eu des anchois, j'en aurais mis aussi.
Ici, j'ai eu un moment de panique. Mesmetsetmoi disait «20 min environ à 210°» Mais des degrés quoi??? Celcius ou Fareineth Faraingnith Fareineith
(criss comment ça s'écrit, donc???) en tous cas, l'autre, là... Parce
que 210°C ça fait tout de même 410°F, c'est le chef Simon qui le dit
dans sa table de conversion.
Vite, vite, un petit commentaire de détresse chez Mesmetsetmoi, qui me réponds presqu'illico, et je peux faire chauffer mon four :
Ouf. Pendant que le four réchauffe, je continue : je replie la pâte...
Pendant que j'étais là-haut à l'ordi à surveiller la réponse de Mesmetsetmoi, Chéri, sur msn, me recommande de faire une fougasse au bacon. C'est facile pour Chéri de me dire de faire ça, à partir de Paris, à l'abri de la Chose... Ça paraît que ce n'est pas lui qui va la manger...
Juste pour lui faire plaisir, je peux bien faire une mini-fougasse au bacon.
La fourchette, à côté, c'est pour qu'on se rende compte de la dimension de la fougasse au bacon.
Continuons. On a refermé nos pâtes. Il faut les badigeonner d'huile d'olive...
Décorer avec du thym...
Faire des trous pour faire apparaître la garniture...
Asperger de fleur de sel (ça y est, c'est le moment de sortir notre Fleur de Sel de Guérande fraîchement moulue directement du Moulin...)
C'est bien gentil tout ça, mais c'est un peu du gossage, pour faire plus «sud». Mais puisque je n'ai que ça à faire, allons-y. Ça fait partie du protocole j'imagine...
Puis on laisse gonfler sur la plaque, avant de mettre au four, une autre demi-heure, pour que ça gonfle encore. Dites donc! Heureusement que je n'ai fait qu'une demi-recette, ça n'aurait plus rentré dans le four!!!
Donc, au bout de 20 minutes à 410°F, je constate que ma fougasse s'est un peu ouverte... Après avoir fait mon rapport à Mesmetsetmoi (en privé, dans un courriel), elle s'est dit que ça méritait un ajout de dernière minutes sur son post. C'est pour ça qu'elle a rajouté cette phrase à l'intention des nulles : «...on soude bien (toutes mes excuses, j'ai oublié de préciser...)». Elle est gentille, Mesmetsetmoi.
Je goûte la petite fougasse au bacon.
Slip, slip, salé.
Au bout de quelques minutes, quand ça a refroidi, les rebords se sont comme refermés tout seuls.
Verdict??? Délicieux! J'ai mangé ça avec un reste de salade de la veille (la raison pour laquelle j'avais ouvert ma canne d'olive noires...)